Hommage à Jean-Pierre MOUTON

Jean-Pierre Mouton

Jean-Pierre, cher et vieux compagnon de route, j’ai du mal à réaliser que c’est pour toi, et pour toi seul, qu’on organise aujourd’hui cette cérémonie, toi dont une des raisons de vivre était d’organiser des animations, des activités, des fêtes, des bons moments pour les autres. Si tu tenais à ce point à ce qu’on te fasse une petite fête, tu aurais pu nous le dire, on l’aurait fait volontiers sans qu’il soit besoin que tu nous fasses ce sale coup de nous lâcher, de partir ainsi sans laisser d’adresse.

Tu as longtemps œuvré au sein de la paroisse, organisant fêtes et kermesses. Pendant de longues années, tu as présidé aux destinées de la MJC, en apôtre de l’éducation populaire, ce grand mouvement humaniste et citoyen qui vise à favoriser l’épanouissement personnel par l’accès à une culture populaire et une pratique associative qui développe les capacités de chacun à vivre ensemble, à confronter ses idées, à partager, à écouter l’autre.

Durant trois mandats – près de vingt ans – tu m’as accompagné au service de la cité en qualité de maire-adjoint délégué à l’animation, aux fêtes et aux cérémonies ; en même temps, tu présidais le comité des fêtes. Ensemble, nous avons donné à la ville une dimension sans précédent à notre politique festive, sans beaucoup d’exemple autour de nous. Celle-ci a contribué fortement au rayonnement de Monteux. Nous avons agi non pas par goût de la frivolité mais parce que nous partagions la conviction que la vraie fête est partage, elle est joie, elle rapproche les hommes entre eux, elle apporte un peu de bonheur dans un monde où la vie n’est pas facile tous les jours.

Rapprocher les hommes les uns des autres, favoriser la compréhension et l’acceptation de l’autre, nous enrichir mutuellement de nos différences culturelles et contribuer ainsi à construire une Europe des peuples, tel était aussi le sens de ton engagement au sein du comité des jumelages. Membre fondateur, tu en étais le président en exercice. Nombreux sont tes amis allemands et polonais en communion de pensée avec nous ce matin ; certains ont même fait le voyage pour t'accompagner à ta dernière demeure.

Voilà, Jean-Pierre, voilà résumé en quelques mots très insuffisants, l’exemple de l’homme d’honneur engagé au service des autres que tu nous laisses.

A Danièle, ton épouse, à tes fils Frédéric, Laurent et Philippe, à leurs épouses et compagne, et à tes petits-enfants, nous adressons toute notre amitié, nous les assurons que nous partageons leur peine et j’ajoute qu’ils peuvent être fiers de toi.

Pour nous, Jean-Pierre, tu resteras à jamais l’ami, le frère, le compagnon de route qui nous invite à construire un monde meilleur.

Adieu Jean-Pierre !

Après l’encens dans cette église, ne t’étonne pas si on tire un marron d’air ou deux. En tant qu’artificier et président du comité des fêtes, tu en as tant tiré ou fait tirer dans ta vie qu’on ne pouvait pas t’en priver aujourd’hui pour t’ouvrir le ciel et te dire :

Adieu Jean-Pierre !

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