Banquet des têtes blanches à Monteux

C'était le 7 décembre 2011, nous étions 540 convives réunis dans notre salle des fêtes du Château d'eau pour faire honneur au somptueux repas préparé par les Frères Brunet, traiteurs à Monteux. Un grand moment de convivialité et de bonne humeur.

Comme chaque année à cette occasion, je me suis livré à un tour d'horizon de la vie montilienne, toujours apprécié par nos anciens très attachés à notre cité ; les nouveaux arrivants n'étant pas les moins attentifs !

Monsieur le Maire honoraire, Mes chers collègues élus, Mesdames, Messieurs, Chers amis, Nous y revoilà, les fêtes approchent à grand pas…

C’est un plaisir de nous retrouver, comme chaque année, pour partager notre traditionnel banquet de Noël. Vous avez certainement déjà lu le menu. Il a été préparé par Michèle Munoz et Madame Ménalque. Je ne pense pas qu’il y manque grand-chose, maintenant, mes chers amis, il va falloir y faire honneur !

Mais avant d’ouvrir les hostilités, je voudrais quand même prendre le temps de vous donner quelques nouvelles de notre cher Monteux : Monteux se porte bien ! Oui, même si certaines mauvaises langues aimeraient que ce soit l’inverse, Monteux se porte bien !

Alors, que retiendra-t-on de l’année 2011 à Monteux ?

1. D’abord, que nous avons lancé deux grands chantiers.

Le premier, c’est celui de la route d’Avignon. Vous avez pu vous en rendre compte, la première partie, entre le Château d’Eau et le rond-point des Bravoux, est terminée ! Nous avons maintenant une belle entrée de ville, plus sûre, plus agréable et plus respectueuse de l’environnement, avec une piste cyclable et piétonne. Dès le début de l’année prochaine, nous allons nous occuper de la deuxième partie, jusqu’au rond-point de Rossi.

Deuxième grand chantier de l’année : celui de Beaulieu. Que n’a-t-on pas entendu sur Beaulieu ? On a commencé par nous dire que c’était l’Arlésienne. Ceux d’entre vous qui ont visité le chantier ont pu s’en rendre compte, c’est FAUX ! Le lac se remplit petit à petit et les travaux d’aménagement continuent. Les mauvaises langues nous disent maintenant que Beaulieu serait un gouffre financier. Encore FAUX ! Faux, malveillant et idiot ! car Beaulieu c’est de la richesse pour Monteux. Il n’en coûtera pas un centime au contribuable montilien. Tout sera financé par la vente des terrains que nous sommes en train de viabiliser. Beaulieu, ce sera aussi des emplois pour les Montiliens. On estime à 1500 le nombre d’emplois créés à terme. Dans la crise que nous traversons, je serai heureux que nos enfants et nos petits-enfants trouvent du travail sur Beaulieu. Beaulieu enfin, ce sera un grand parc naturel et un lieu de loisir exceptionnel où nous aurons plaisir à aller nous promener.

En plus de ces deux grands chantiers de la route d’Avignon et de Beaulieu, tout au long de l’année, les services de la commune et de l’intercommunalité sont intervenus un nombre incalculable de fois pour réaliser des travaux d’amélioration dans les écoles, sur les stades, pour améliorer la circulation des personnes handicapées, entretenir et embellir la ville … Mille tâches qui ne se voient pas forcément mais qui prennent beaucoup de temps et d’énergie.

2. Autre dossier sur lequel nous avons avancé cette année : c’est celui de la sécurité.

Oh, ne dramatisons pas, Monteux n’est pas Chicago, la délinquance n’y est pas plus importante qu’ailleurs, c’est même l’inverse : Elle l’est deux fois moins qu’à Carpentras et quatre fois moins qu’à Avignon. Mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras !

Nous subissons les méfaits de jeunes délinquants dont, soit dit en passant, certains font partie de bonnes familles donneuses de leçons. Ils ne sont pas très nombreux, c’est vrai, mais ils sont vraiment pénibles. La police les connait bien, les arrête souvent mais comme beaucoup sont mineurs, la justice n’a pas toujours les moyens de les punir.

Pas plus tard que la semaine dernière, la police a fait 2 jolis coups de filet en arrêtant un des meneurs – un mineur conduisant sans permis une voiture volée – et d’autre part en faisant une descente dans certaines caves du Vieux Moulin, véritable caverne d’Ali Baba.

En tant que maire, soyez sûrs que je ne baisse pas les bras. Certes, je ne suis ni policier, ni juge, mais beaucoup de gens me parlent et j’ai accès ainsi à beaucoup d’informations que je garde confidentielles mais qui me servent à orienter la police et la justice. C’est vrai, cela me prend beaucoup de temps ; il me serait plus facile de considérer – comme le font beaucoup de mes collègues maires, et comme me le disent parfois les autorités compétentes – que la sécurité relève de l’Etat et que je n’ai pas à m’en mêler. Néanmoins, comme il en va de la tranquillité de tous, je m’en occupe activement : la sécurité est et restera une de mes priorités et j’utiliserai tous les moyens à ma disposition pour lutter contre ce fléau.

Cet été, nous avons installé 9 caméras sur le tour de ville. L’année prochaine, d’autres seront installées ailleurs. La vidéoprotection est une aide précieuse pour les policiers, ce n’est cependant pas la solution miracle. C’est pour cette raison que, dans le même temps, nous avons recruté un policier supplémentaire qui prendra ses fonctions le 1er janvier prochain.

Cet été, nous avons aussi mis en place le rappel à l’ordre. De quoi s’agit-t-il ? me direz-vous, C’est une procédure qui me permet, sous le contrôle du Procureur de la République, de convoquer les auteurs d’incivilités, avec leurs parents s’ils sont mineurs, pour … leur « parler du pays » comme disaient les anciens. Autre avantage : s’ils ont commis des dégradations, je leur présente la facture. Vous vous souvenez peut-être des 4 petits jeunes qui s’amusaient à brûler des containers, ils viennent de recevoir la facture du tribunal : 12.000€ ! Les parents vont être contents !

Evidemment, vous le comprenez, investir pour la sécurité, c’est du temps, c’est beaucoup d’énergie et cela a un coût, un coût que la commune assume.

3. Fort heureusement, Monteux le peut, car sa situation financière est saine.

Les oiseaux de mauvaise augure – toujours les mêmes – essayent de faire croire que Monteux est au bord de la faillite. Ils aimeraient bien que ce soit le cas, mais non ! Malgré la crise qui nous touche tous, et qui nous oblige à revoir à la baisse certaines de nos dépenses ; malgré le désengagement de l’Etat qui aide de moins en moins les communes et qui leur transfère de plus en plus de charges, les finances de la commune restent saines. Ce n’est pas le fruit du hasard, c’est le résultat d’une gestion rigoureuse.

La meilleure preuve, vous l’avez tous les ans sous les yeux: c'est votre feuille d’impôts. A Monteux, les impôts sont parmi les plus bas du département, et pourtant nous ne manquons de rien ! Vous m’en direz des nouvelles, ce soir, après le repas.

L’argent, c’est important – c’est le nerf de la guerre, comme on dit – eh bien, c’est aussi la base même du problème de l’intercommunalité.

4. Justement, l’intercommunalité, parlons-en un peu. C’est un grand sujet d’actualité.

Oh, je sais, et ce n’est pas propre à Monteux, beaucoup de gens suivent ça de loin et se disent : « c’est trop compliqué pour moi. Ca ne me concerne pas ». Eh bien c’est dommage car l’intercommunalité touche tous les sujets de notre vie quotidienne : l’économie, l’emploi, le logement, les transports, les routes, les espaces verts, les ordures ménagères, … Qui paie tout ça ? L’intercommunalité ! Qui organise tout ça ? L’intercommunalité !

Aujourd’hui, notre communauté de communes des Sorgues du Comtat nous assure un cadre de vie agréable – par exemple, en refaisant la route d’Avignon – ou bien encore elle mène pour nous des projets de développement, créateurs d’emplois, comme le projet de Beaulieu. Demain, si nous fusionnons avec d’autres comme nous y incite l’Etat, serons-nous assurés du même train de vie ? Aurons-nous encore les moyens de décider par nous-mêmes ? Voilà les questions que nous nous posons au sujet de l’intercommunalité.

Ceux qui n’ont rien n’ont rien à perdre, mais ceux qui sont habitués à un certain confort n’ont pas envie de régresser. Nous savons ce que nous apportons dans la corbeille de la mariée, et nous ne voulons pas être transformés en vache à lait et nous ne voulons pas non plus que d’autres décident à notre place. Donc, avant de nous marier, nous souhaitons y regarder à deux fois. C’est le sens de l’étude que nous allons réaliser avec la CoVe et les deux communautés de communes du pays de Sault et des Terrasses du Ventoux pour savoir si nous avons vraiment intérêt à nous regrouper et si oui, dans quelles conditions.

En attendant, nous voulons continuer à travailler main dans la main avec Pernes et Althen, avec qui nous nous entendons très bien. Notre seul objectif, vous l’avez compris, est de préserver l’intérêt de Monteux, en s’assurant que nous conserverons les moyens d’améliorer notre cadre de vie, nos services à la population, nos équipements. Nous voulons garder à Monteux son dynamisme, créateur d’emplois. Cela ne se fait pas tout seul, c’est une affaire de volonté politique.

Vous êtes nombreux ici à avoir des enfants, des petits enfants, qui habitent et qui travaillent à Monteux. Ce n’est pas le cas partout, dans bien des communes il n’y a pas d’emplois, ni assez de logements. Les enfants doivent aller travailler et vivre ailleurs. Pourquoi croyez-vous que le Père Gros se décarcasse ? Depuis que je suis maire, avec mes équipes successives, nous n’avons eu de cesse de valoriser tous les atouts de Monteux pour assurer sa prospérité et y rendre la vie agréable.

Résultats :

  • des associations nombreuses qui ne manquent de rien,
  • des commerces de proximité de qualité,
  • des entreprises, donc du travail pour le plus grand nombre,
  • des services et des équipements dignes d’une grande agglomération.

Si nous devions renoncer au développement faute de moyens, faute de capacité à décider, alors il faudrait dire adieu à tout ça. Et cela nous ne le voulons pas !

A l’inverse, nous ne voulons pas non plus que la ville se développe trop vite, en oubliant son histoire, ses racines, son environnement. Le développement, oui ! Mais un développement maitrisé et durable. C’est ce que nous faisons et ce que nous voulons continuer à faire, … et à faire dans la bonne humeur et la joie de vivre.

5. Voilà pourquoi, à Monteux, les festivités occupent une place particulière, une place importante.

A Pentecôte dernier, la légende des siècles 2011, « Welcome America », a attiré en deux jours presque 100 000 spectateurs ! Nous avons explosé tous les records et je dis un grand merci à toutes celles et à tous ceux, employés ou bénévoles, qui ont contribué à cette belle réussite. Car à Monteux, vous le savez, nous ne nous contentons pas de faire la fête. Nous ici, nous la fabriquons ! C’était le cas de la Légende des Siècles, c’était aussi le cas du Feu d’artifice auquel ont notamment participé le Foyer des têtes blanches et le club des jeunes.

Malgré toutes nos différences, malgré nos différences de moyens, malgré nos différences d’âge, ce qui nous réunit, jeunes et moins jeunes, ce qui nous réunit tous, c’est l’amour de Monteux et le plaisir d’y vivre. Vous connaissez tous la devise de Monteux : « Unitas Fortitudo». Je traduis pour ceux qui ne connaissent pas le latin : « l’Union fait la force ! ». Je l’ai dit et je le répète : à Monteux, on n’est jamais aussi forts que lorsqu’on est unis.

Mesdames et Messieurs, chers amis, que ce Banquet de Noël contribue à nous rapprocher et à nous tenir unis dans la bonne humeur.

Très bon appétit à tous. Excellentes fêtes de fin d’année !

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