Banquet de Noël des personnes âgées de Monteux

530 personnes étaient au rendez-vous pour un repas délicieux et très sympathique, avec une animation musicale de qualité.

A cette occasion j'ai remis la médaille d'honneur de la ville à Jean-Marie BLANCHARD pour son dévouement.

Mon discours ...

Monsieur le Maire et Messieurs les adjoints honoraires, Mes chers collègues élus, Mesdames, Messieurs, Chers amis, bonjour et bienvenue pour notre grand banquet annuel.

Il y a quelques jours, ici même, était servi le Gros Souper de Parlaren animé par Jean COUTAREL. J’étais assis à côté de Raymond CHABRAN, de deux conseillers municipaux, Jean MARTIN président de Parlaren et Jacky PERRIN délégué au tourisme. Entre deux tours sur scène, Jean COUTAREL nous rejoignait à table et nous philosophions. La discussion portait sur les traditions, sur autrefois et sur aujourd’hui, et nous étions assez d’accord sur le fait que la grande différence entre autrefois et aujourd’hui, c’est le rapport au temps et à la quantité.

Autrefois, on avait le temps ! On avait le temps de vivre, on avait le temps de mijoter de bons petits plats, on avait le temps de se parler, on avait le temps de se retrouver le soir à la veillée. Ce n’est pas qu’on ne travaillait pas, on travaillait même beaucoup, plus qu’aujourd’hui en tous cas, mais on ne vivait pas dans l’agitation, on ne baignait pas dans le siècle de la vitesse, on prenait le temps de vivre et surtout celui d’apprécier les bons côtés de la vie.

Autrefois, à part quelques privilégiés, on ne vivait pas dans l’opulence ; on n’était pas soumis au règne de la quantité comme on l’est dans la société de consommation qui est la nôtre aujourd’hui. Pour Noël, qu’avions-nous ? une orange ? deux papillotes ? un ou deux petits jouets dans le meilleur des cas. Regardez aujourd’hui tout ce qu’on offre à nos petits enfants. Que n’ont-ils pas ? Regardez les montagnes de cadeaux et de jouets offerts à leur convoitise ne serait-ce que lorsqu’ils mettent les pieds à Auchan. Sont-ils plus heureux pour autant ? Bien évidemment non ! Nous étions au moins aussi contents qu’eux avec nos deux papillotes.

Ce qui rend heureux, ce n’est pas la quantité, c’est la qualité des moments et des choses. Ce qui rend heureux, c’est la capacité à apprécier – à apprécier vraiment – ce que l’on a.

L’abondance a pour fâcheux effet de banaliser les choses et les moments. L’abondance fait des blasés. L’abondance fait des gens qui ne savent plus se contenter de ce qu’ils ont : ils veulent toujours plus, plus fort, plus vite, plus extraordinaire ; c’est sans fin.

En cette période de Noël, attachons-nous, nous les anciens de la cité, attachons-nous à retrouver le sens des valeurs simples de la vie : la qualité des choses, la qualité des moments, la convivialité, l’amitié, la sincérité. Ne soyons pas en compétition les uns avec les autres, cultivons au contraire le plaisir de nous sourire, le plaisir d’être ensemble, le plaisir de faire ensemble. Soyons les porte-parole de ces valeurs simples de la vie.

N’allons-nous pas, à la fin de la semaine, inaugurer l’Orgue de Monteux ? N’est-ce pas là un bel exemple de ce que l’on est capable de réaliser lorsque l’on s’unit ?

Je pense avec émotion à l’opiniâtreté du président et des membres de l’association des amis de l’Orgue. 20 ans durant, ils y ont cru, envers et contre tout ; 20 ans durant, ils ont œuvré pour réaliser leur projet. Eux savent qu’il ne suffit pas de claquer dans ses doigts pour avoir ce que l’on désire. Et puis, imaginez ce qu’ils vont ressentir de satisfaction intérieure, après-demain, jour de l’inauguration ; croyez-vous qu’ils auraient ressenti la même chose si on leur avait dit « tu veux un orgue ? tiens, voilà un orgue ! ». Non, bien évidemment.

Je pense aussi aux centaines et aux centaines de personnes qu’ils ont sensibilisées et qui se sont mobilisées pour acheter un tuyau et financer ainsi la restauration. Leur nom sera gravé sur leur tuyau, et cet orgue sera un peu leur orgue.

Je pense également à mon équipe municipale qui a financé la tribune bien qu’elle ait coûté dix fois plus cher que prévu et quoiqu’aient pu dire les mauvaises langues de service qui ne manquent jamais une occasion de critiquer et de salir.

A ces habitués de la médisance et de l’opposition systématique à tout ce qui se fait, il ne faut pas attacher plus d’importance qu’ils n’en méritent. Mieux vaut se faire une raison et se dire, avec la sagesse des nations, « les chiens aboient, la caravane passe ».

Aujourd’hui, les paroles assassines se sont envolées, l’orgue est là.

L’année dernière, c’était Saint Gens. Vous souvenez-vous de tout ce que certains ont raconté lorsqu’on a enlevé la statue pour la mettre à l’abri et la restaurer pendant les travaux sur la Place de la Glacière et la Place Jean Jaurès ? Que de bêtises ont été dites ! A tel point que j’avais pris le parti d’en rire et que, si vous vous en souvenez, ici-même l’année dernière, je vous avais déclaré en plaisantant : « non, je le jure, je n’ai pas mangé Saint Gens ». Vous en avez la preuve aujourd’hui, je ne l’avais ni mangé, ni vendu. On l’a fait tout beau et on lui a fait une inauguration mémorable au mois de mai dernier, tout le monde était très content et heureux.

Mes chers amis, prenons le temps d’apprécier ! « Les chiens aboient, la caravane passe ».

Et Beaulieu ! Ah, Beaulieu ! Que n’a-t-on pas dit sur Beaulieu ? Que n’a-t-on pas entendu ? Pharaonesque ! Gouffre financier ! Utopique ! L’Arlésienne ! Ça ne se fera jamais ! On a tout entendu pendant que certains, dans l’ombre, s’ingéniaient à chauffer les esprits et à glisser des peaux de banane ; car, ne soyons pas dupes, il y a des gens qui cultivent la division, qui souhaitent et qui œuvrent pour que Monteux aille mal, tout simplement parce qu’ils ont intérêt à cela.

Eh bien, Beaulieu c’est comme l’orgue, cela ne se fait pas en claquant dans ses doigts ; il faut du temps, mais cela se fait ! Les travaux ont démarré, le projet a été déclaré d’utilité publique par le Préfet et le gouvernement l’a inscrit – excusez du peu ! – au Plan de relance de l’Etat comme étant le seul projet exemplaire du Vaucluse en matière de développement durable et qu’à ce titre il pouvait bénéficier de financements spécifiques de la Caisse des dépôts et consignations.

Demain et après-demain et après-après-demain, Beaulieu sera la fierté de Monteux, nous en profiterons tous. Nos enfants et nos petits enfants iront s’y divertir et y travailler. A terme, d’ici quelques années, lorsque tous les aménagements seront terminés, le projet devrait générer la création de 1500 emplois, directs et indirects.

Cela se passe à Monteux, chers amis, prenons le temps d’apprécier l’avenir en gestation, et n’oublions pas, une fois de plus, que : « Les chiens aboient, la caravane passe ».

Ma ligne de conduite personnelle est simple, elle est toujours la même : Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis. Un pas après l’autre, je m’attache à faire progresser Monteux.

L’année dernière, je vous annonçais qu’un des grands chantiers à venir était la réfection de la route d’Avignon. Je l’ai dit, je le fais ; ça y est, les travaux ont démarré depuis la Toussaint, ils vont se poursuivre pendant pratiquement toute l’année 2011. On en est pour l’instant à la première tranche, elle est loin d’être finie et il y aura ensuite une deuxième tranche après, du rond-point des Bravoux jusqu’au carrefour de Rossi. Donc patience, il va falloir encore beaucoup de patience !

J’ai dit aussi l’année dernière qu’on allait installer la vidéoprotection. Je l’ai dit, on le fait ! 8 caméras sont en cours d’installation sur le tour de ville, elles seront opérationnelles dès le début de l’année 2011. Grâce à elles et à tous les autres dispositifs de sécurité, nous nous attachons à ce qu’on puisse vivre tranquilles à Monteux.

Tranquilles, heureux et dans de bonnes conditions ; avec des services et des logements adaptés ; des services et des logements pour les jeunes ; des services et des logements pour les plus âgés que nous sommes.

De quoi avons-nous besoin à nos âges pour vivre heureux et dans de bonnes conditions ? Pas plus tard qu’avant-hier soir, le conseil municipal a créé le conseil citoyen « Bien vieillir à Monteux » composé d’élus, de professionnels de la santé et de simples citoyens tirés au sort. Son but : réfléchir ensemble aux conditions à réunir pour apporter, à domicile, les services dont ont besoin celles et ceux qui, avec l’âge, perdent de leur autonomie. Nous sommes persuadés que nous répondons ainsi au souhait du plus grand nombre qui voient comme un grand traumatisme le fait de devoir quitter leur maison.

Ensemble, nous allons nous attacher à mettre en œuvre les mesures les plus décentes, les plus humaines, pour bien vieillir à Monteux. D’ores et déjà, deux projets de logements adaptés sont à l’étude et seront réalisés.

Mesdames et Messieurs, chers amis, je pourrais vous parler encore longtemps de Monteux et de ce qui se prépare. Le sujet me passionne, vous le savez, il occupe chacun de mes instants, mais comme je commence à sentir vos ventres qui crient famine, je vais conclure mon propos en vous souhaitant d’excellentes fêtes de fin d’année.

J’espère qu’aujourd’hui vous allez inaugurer cette période de fêtes en passant une belle journée festive et conviviale, autour d’un repas bien sympathique.

Comme je l’ai dit en introduction, il nous appartient, à nous les anciens de la ville, de donner l’exemple. Donner l’exemple de savoir prendre le temps de vivre. Donner l’exemple de savoir apprécier ce que nous avons. A part ça, faisons ce que nous avons à faire, ne nous laissons pas polluer par la critique et disons-nous que, tous comptes faits, « les chiens aboient, la caravane passe ».

Chers amis, je vous souhaite pour aujourd’hui une très agréable journée et par anticipation un joyeux Noël et une très belle année 2011, pleine de bonnes choses.  

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Haut de page