En 2010, soyons combatifs et solidaires !

Notre traditionnelle cérémonie des voeux s'est déroulée lundi 11 janvier à la salle du Château d'Eau, en présence de nombreux Montiliens.

Entouré du Conseil Municipal d'Enfants et du Conseil Municipal, j'ai formé le voeu qu'en 2010 nous soyons, toutes et tous, combatifs et solidaires. Monteux n'est jamais aussi forte que quand nous sommes unis. N'est-ce pas notre devise : « unitas fortitudo », « l'union fait la force » ?

Ci-après, le discours que j'ai prononcé à cette occasion.

Mesdames, Messieurs, Chers amis, Bonsoir et bonne année ! Bonne année et bonne santé à toutes et à tous !

On a bien besoin de se le répéter car, en ce début d'année, cela ne vous aura pas échappé, on n'entend parler que d'une chose : la crise !

Dans nos journaux, à la télévision, sur internet : il n'y en a plus que pour la crise ! même la neige nous parle de la crise !

Face à cela, certains ont le réflexe, bien naturel, de se replier sur eux-mêmes, de ne pas regarder devant eux et de chercher où se réfugier.

On le sait : ce n'est pas la solution ! L'avenir ne sourit qu'à ceux qui avancent et qui le construisent. Il ne faut pas baisser les bras, il faut aller de l'avant.

C'est ce que nous avons toujours fait à Monteux ! C'est ce que nous continuerons à faire en 2010 !

1. Nous avons en effet toujours fait le choix du développement - du développement raisonné et raisonnable - et non le choix du repli sur soi !

C'est par le développement - un développement assumé et maitrisé -que Monteux est devenue ce qu'elle est aujourd'hui : une petite ville agréable et dynamique, dans laquelle il fait bon vivre !

Le développement, c'est d'abord le développement économique !

Vous le savez, nous avons à coeur de répondre aux attentes et aux besoins de nos entreprises. Cela nécessite de mettre à leur disposition des infrastructures et des services adaptés.

Si l'on se fie au nombre croissant d'entreprises qui se créent ou s'installent à Monteux et, plus globalement, sur le territoire des Sorgues du Comtat, il faut croire que nous y parvenons plutôt bien.

En 2009, malgré la crise et les difficultés économiques, nous avons eu le plaisir d'inaugurer les nouveaux locaux de l'entreprise Christian POTIER, dont la qualité des produits et des recettes est connue et reconnue dans l'Europe entière.

Depuis 2008, ce sont également une quarantaine de petites entreprises ou d'artisans que nous avons eu le plaisir d'installer sur le site du Pérussier.

Je parle de « plaisir » parce que pour nous, élus - mes collègues de Pernes et d'Althen ne me contrediront pas -l'accueil d'une nouvelle entreprise est toujours un moment important. Important, d'abord parce que c'est synonyme d'emplois, important ensuite, parce que c'est créer de la richesse supplémentaire pour la collectivité. Enfin !, c'était vrai avec la taxe professionnelle, cela le sera peut-être moins maintenant qu'elle a été supprimée ; l'avenir nous le dira !

Le développement, ce n'est pas seulement le développement économique. C'est aussi le développement des équipements et des services publics !

Si nous avons plaisir à vivre à Monteux, c'est parce que nous disposons d'équipements et de services de qualité. Nos enfants travaillent dans des écoles modernes et bien équipées ; nos anciens sont choyés ; nos associations sont actives et savent qu'elles peuvent compter sur notre soutien !

- En 2009, la plaine des Sports a vu le jour !

La plaine des sports, c'est un nouveau lieu d'entrainement pour nos clubs sportifs.

C’est aussi un lieu convivial qui profite à tous les montiliens, quel que soit leur âge : certains y pratiquent leur activité sportive favorite ; d'autres s'y promènent. Nous aimons nous y rencontrer !

Très prochainement, un local technique y sera construit. Son toit accueillera une centrale photovoltaïque, qui produira de l'électricité et qui permettra à ce nouvel équipement d'être pleinement respectueux de l'environnement.

-Autre grande réalisation de 2009 : le réaménagement de la place de la Glacière !

Ce fut un vrai parcours du combattant, notamment à cause de l'architecte des bâtiments de France qui nous a imposé des contraintes lourdes.

Mais nous y sommes arrivés !

Notre place de la Glacière est désormais plus agréable, plus vivante et plus fonctionnelle ! Les festivités de Noël, que nous avons organisées avec l'UCAM et le comité des fêtes, nous ont permis de le vérifier. Malgré un froid polaire, beaucoup de montiliens ont participé, redonnant à la Glacière la vie qu'elle connaissait autrefois !

La palme revient sans conteste à notre patinoire « écologique », sans glace, elle a accueilli entre 200 et 300 enfants par jour, pendant deux semaines ! J'insiste sur le fait qu'il s'agissait d'une patinoire écologique parce que dans c'est cet esprit que nous avons réaménagé la place de la Glacière. La rendre aux piétons et y installer un éclairage qui consomme peu d'énergie, c'est du développement durable !

Le développement durable doit être, et sera, au c'ur de tous nos projets, notamment par l'intermédiaire de l'agenda 21 que nous sommes en train d'élaborer. Cet agenda 21 détaillera toutes les mesures que la commune entend prendre pour préserver l'environnement, tout en assurant son développement.

- Je ne peux pas parler de développement durable, sans dire un mot de Beaulieu.

Beaulieu est entré dans ses phases opérationnelles et vient d'être intégré, par le ministre de l'Ecologie, dans le club opérationnel des écoquartiers. Ce club regroupe 160 projets d'écoquartiers qui constituent, pour le gouvernement, sa vitrine et son laboratoire dans le domaine du développement durable.

Beaulieu, écoquartier aménagé suivant les principes du développement durable, notamment l'autonomie énergétique et l'autonomie financière, c'est-à dire non financé par le contribuable, Beaulieu, ce sera des emplois en plus, des équipements en plus, des services en plus sans impact négatif sur l'environnement.

Développer l'économie, développer les équipements publics, développer les services à la population, c'est préparer l'avenir !

C’est un cercle vertueux !

Le développement économique crée de l'emploi, il produit de la richesse, richesse qui, à son tour, permet de développer les services et les équipements et améliorer ainsi notre qualité de vie ; et cela sans recours systématique à l'impôt !

Jusqu'à présent, nous avons réussi à maintenir des taux d'imposition parmi les plus bas du département. Nous étions à 25% au-dessous de la moyenne départementale, il y a 15 ans, nous sommes aujourd'hui à 40% au-dessous, du fait qu'entre-temps, la plupart des communes du Vaucluse ont augmenté leurs taux.

Pour notre part, nous nous sommes toujours refusé de recourir à l'impôt sans raison, par anticipation, tant qu’on ne peut pas faire autrement.

Comment y sommes-nous parvenus ? Par une gestion saine et rigoureuse des dépenses et de l'urbanisme.

2. Mais, dans les années qui viennent, la situation sera de plus en plus difficile pour les collectivités territoriales !

Tout développement requiert un minimum de stabilité. Or, depuis quelques mois, un épais brouillard est tombé sur les collectivités locales. Bien malin celui qui peut dire de quoi sera fait l'avenir !

Partout en France, la situation est difficile.

Au dernier congrès des maires, nous nous sommes tous indigné du fait que l'Etat faisait de nous, les collectivités locales, tout à la fois des boucs émissaires et des vaches à lait ! - Des boucs émissaires tenus responsables de tous les maux de la terre. - Et, néanmoins, des vaches à lait permettant à l’Etat de se refaire une santé.

Résultat : entre diminution des ressources et augmentation des charges, les marges de manoeuvre des collectivités locales se réduisent d'année en année.

C’est le fameux « effet ciseaux », que dénoncent tous les élus locaux - toutes tendances politiques confondues - et qui se traduit par moins de recettes et plus de charges.

Moins de recettes fiscales ?

Vous le savez, depuis le premier janvier 2010, la taxe professionnelle n'existe plus.

Qu'il fallait réformer cet impôt pour le rendre plus juste était une évidence, mais sa suppression pure et simple, sans qu'on sache exactement par quoi il sera remplacé, prive les collectivités d'une ressource dynamique essentielle.

Pour les Sorgues du Comtat, la seule taxe professionnelle apporte plus de 60 % des recettes.

Moins de dotations ?

En deux ans, l'aide accordée par la Caisse d'Allocations Familiales à la commune pour sa politique jeunesse a diminué de 280 000 euros. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres : en tout, en trois ans, la commune s'est vu ainsi retirer plus de 400 000 euros de dotations, l’équivalent de 15 points d'impôts locaux !

Dans ce sombre tableau, il y a bien un « plus » mais il n'est pas dans le bon sens : c'est plus de charges !

Là encore les exemples sont nombreux mais je ne prendrai que le plus récent : les passeports biométriques ! L'année dernière, l'Etat nous a demandé d'installer à Monteux une station pour délivrer les passeports. Nous avons accepté parce qu'il s'agit là d'un service supplémentaire pour les Montiliens. L'Etat nous a dit qu'il compenserait le coût du service, mais en réalité, le coût pour la commune est bien supérieur à la compensation accordée.

D'un côté les charges augmentent, de l'autre, les recettes diminuent !

Dans notre malheur, on a un peu de chance, on vient d'échapper à la taxe Carbonne ! Hélas, pas pour longtemps !

Ainsi, lentement mais sûrement, les marges de manœuvre des collectivités se réduisent. L'Etat le sait, l'Etat le veut, l'Etat le dit : « Il faut réduire la dépense publique, dit-il, vous n'avez qu'à supprimer des services à la population ! ».

Effectivement, c'est une solution ! Encore faut-il savoir quels services supprimer ? - Faut-il arrêter le portage de repas aux personnes âgées ? Non ! - Faut-il arrêter les services périscolaires, cantine, CLAE, centre de loisirs, etc. ? Non ! - Faut-il fermer les crèches ? Bien sûr que non ! - Faut-il diminuer les subventions aux associations ? Toujours non !

Non, nous ne pouvons pas supprimer ces services à la population.

Sans ses services, Monteux ne serait pas devenue la petite ville dynamique et agréable que nous connaissons. Ce n'est pas en se recroquevillant sur soi que l'on relèvera les défis de l'avenir et que l'on progressera.

Alors, comment réagir face aux contraintes toujours plus nombreuses que l'Etat nous impose ?

- D'abord, poursuivre nos efforts de réduction des dépenses. Nos dépenses sont déjà parmi les plus basses du département mais nous continuerons à explorer toutes les possibilités d'économie, en matière de fournitures, de consommation d'énergie ou encore de festivités, sans pour autant porter atteinte à la qualité de la vie à Monteux.

- Ensuite, continuer notre politique de développement. Qui n'avance pas, recule ! Il est indispensable de continuer à développer notre économie, de continuer à moderniser nos équipements publics et de continuer à améliorer nos services !

3. Justement, parlons un peu de nos projets pour 2010. Quels sont-ils ?

Il y a, bien évidemment, tous les travaux du quotidien que je ne vais pas énumérer. Ils ne se voient pas toujours bien que nous leur accordions une importance toute particulière ; ils occupent une grande partie de notre temps. C'est le cas par exemple des travaux de maintenance et d'amélioration des salles municipales, de nos écoles ou de nos équipements sportifs.

Je me contenterai ce soir d'évoquer deux de nos projets.

D'abord, la réfection de la route d'Avignon !

Oui, on va finir par la faire ! Mais, avant de lancer les travaux, la communauté de communes avait trois obligations : - remettre à neuf tous les réseaux souterrains, - remettre à neuf la zone de la Tapy qui servira de déviation pendant le chantier de la route d'Avignon, - et terminer la place de la Glacière qui, à elle-seule, a suffisamment perturbé la circulation pendant plusieurs mois ; il aurait été malvenu d'en rajouter !

Ces trois chantiers étant terminés, celui de la route d'Avignon va pouvoir commencer dans les mois qui viennent.

Deuxième grand projet à venir : la vidéoprotection.

Rétablissons la vérité : certaines langues malveillantes, friandes de ragots, voudraient nous faire croire que Monteux, c'est Chicago !

Certes, la délinquance est présente, mais où ne l'est-elle pas ? L'est-elle plus ici qu'ailleurs ? La réalité des chiffres, c'est qu'à Monteux la délinquance est la même qu'à Pernes, 40 cas par an et pour 1000 habitants, deux fois moins élevée qu'à Carpentras ou Cavaillon, quatre fois moins qu'à Avignon. Tels sont les chiffres officiels que me communique régulièrement le commissaire de police de Carpentras.

La sécurité cependant est une de nos priorités ! Nous pourrions dire, qu'après tout, la sécurité est une responsabilité première de l'Etat et pas des communes. Et donc, quand certaines victimes viendraient nous voir, nous pourrions nous contenter de les envoyer se plaindre au député du coin pour que les effectifs de la police nationale ou de la gendarmerie soient augmentés !

C'est ce qui se passe dans certaines communes.

Mais vous le savez, ce n'est pas ainsi que nous, nous pratiquons ! Nous avons toujours fait et nous continuerons à faire le maximum pour que Monteux reste une petite ville où il faut bon vivre. L'an dernier, nous avons recruté des policiers municipaux supplémentaires. Cette année, nous voulons aller plus loin.

Pour aider la police, pour dissuader les délinquants, pour limiter les incivilités en tout genre, nous allons installer un système de vidéoprotection.

Disons-le d'emblée, la vidéoprotection n'est pas la « solution miracle », c'est un outil parmi d'autres qui nous permettra de lutter plus efficacement contre la délinquance, un outil à utiliser à bon escient !

Rassurez-vous, il ne s'agit pas de « fliquer » tout le monde ! Nous veillerons à encadrer très strictement son utilisation.

D'ailleurs, comme c'est une question qui vous concerne très directement, nous déterminerons, avec vous, dans le cadre d'une véritable concertation citoyenne, comment et où l'utiliser. Ce sera un pas significatif dans le sens de la participation citoyenne.

Un autre pas dans cette direction sera fait avec la question de la place des personnes âgées dans la cité.

4. Vous le voyez, chers amis, il se passera bien des choses en 2010 !

Pour terminer, je veux vous dire qu'avec mon équipe et nos services, nous savons à quel point certains d'entre nous connaissent des difficultés personnelles importantes. A ceux-là, je veux réaffirmer notre solidarité et leur dire que nous sommes là pour les aider à trouver des solutions, dans toute la mesure de nos moyens.

C'est en étant solidaires que nous serons plus forts et que nous pourrons surmonter les difficultés.

C'est vrai dans nos vies personnelles. C'est vrai à l'échelle des collectivités locales. C'est vrai pour Monteux.

Je forme donc le voeu qu'en 2010 nous soyons, toutes et tous, combatifs et solidaires.

Monteux n'est jamais aussi forte que quand nous sommes unis. N'est-ce pas notre devise : « unitas fortitudo », « l'union fait la force » ? Cette devise, appliquons-la tous les jours. Plutôt que de jouer les uns contre les autres, regardons ensemble dans la même direction.

Coopérons ! Entraidons-nous !

C'est valable dans chaque famille, c’est valable dans chaque club ou association, c'est valable dans la vie publique où majorité et opposition s'affrontent.

Soyons constructifs, ensemble !

Cherchons à gagner, ensemble !

Cultivons ce qui nous rassemble, au lieu de cultiver ce qui nous divise !

Pratiquons la politique de la main tendue ! Soyons actifs et combatifs, osons la fraternité !

Mes chers amis, je vous souhaite une excellente année 2010 ! Que cette nouvelle année soit une année de fraternité et de combativité !

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